Enquête interne pour harcèlement
moral ou sexuel(harcèlement, sexisme …)
© Photo by Mediamodifer on Unsplash
Réagir avec l’aide d’un psychologue du travail IPRP
Comme l’indique le code du travail (c. trav. art. L. 1152-4), l’employeur a une obligation légale de sécurité envers ses salariés et se doit de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de prévenir ou de faire cesser les agissements de harcèlement moral ou sexuel qui seraient en vigueur dans son entreprise .
Une fois que l’employeur a eu connaissance des agissements de harcèlement de la part d’un de ses salariés (quel qu’en soit le niveau hiérarchique) il est tenu de mener une enquête, par principe contradictoire, afin de vérifier les faits qui lui ont été remontés.
S’il ne met pas en place cette enquête, il pourra se voir reprocher un manquement à son obligation légale de sécurité.
Cette enquête, qui consistera à entendre un ensemble de salariés potentiellement impliqués dans cette affaire, sera menée par des personnes neutre et indépendantes et aboutira à la rédaction d’un rapport et des préconisations qui aideront la direction à prendre une décision pour le salarié concerné. Ce rapport pourra par exemple être utilisé comme mode de preuve contre le salarié.
Généralement diligentée par le CSE dans le cadre de leur droit d’alerte, suite à des plaintes de salariés ou en cas de suspicion de harcèlement moral ou sexuel, une enquête interne a pour objectif de recueillir un ensemble de faits permettant de clarifier la situation dénoncée afin d’aider l’employeur à prendre des mesures adaptées.
La mise en place d’une enquête est un temps particulier pour l’entreprise et ce n’est pas une mesure anodine sur le plan psychologique et socila pour le collectif de travail.
L’aide d’un psychologue du travail / consultant en R.P.S sera précieuse car tout au long des différents temps de l’enquête :
Mener des entretiens individuels avec attitude d’écoute bienveillante dans un contexte de souffrance au travail, c’est le métier et la compétence du psychologue dont la qualification d’I.P.R.P (Intervenant en Prévention des Risques Psychosociaux) lui permettra d’échanger avec le médecin du travail pour une prise en compte globale du contexte de la situation.
Je vous accompagne dans le choix des personnes à consulter durant l’enquête (Témoins, victimes présumées, mis en cause …) ainsi que dans le déroulé lui même de l’enquête.
A la suite des enteretiens menés par les membres de la commission d’enquête, un rapport d’enquête (et une synthèse) sera réalisé par ces même membres qui rendront une décision permettant de confirmer ou infirmer la notion de harcèlement de la situation concernée.
Cette décision n’est que consultative et n’a aucun caractère juridique, mais elle donne un cadre au dirigeant de l’entreprise pour prendre une décision (licenciement, mise à pied conservatoire, temporaire, avertissement, mutation ….) opérationnelle lui permettant de répondre à son obligation de sécurité.
Les travail des “enquêteurs” dans cette synthèse sera de faire des recommandations d’actions de corrections (médiations, coaching, formaitons …) pour qu’une telle situation de harcèlement, si elle est avérée, ne se reproduise plus au sein de l’entreprise.
Les conclusions de l’enquête sont communiquées aux présumées victime(s) et mis en cause, sans que le rapport ne leur soit fourni. Un résumé succinct des conclusions est transmis aux personnes concernées.
Mais restituer les conclusions d’une enquête n’est pas toujours (est rarement même) chose aisée car c’est un moment où se jouent tous les affects et où peuvent s’exprimer toutes les incompréhensions et les colères.
Les enjeux de la restitution d’une enquête sont en effet importants dans la mesure où de la qualité de celle ci dépend la compréhension du résultat de l’enquête ainsi que des mesures de correction et des préconisaitons faites par les membres de la commission.